Il était une fois….(non malheureusement, ce n’est pas un conte de fées),
Une trentenaire diplômée notaire qui essayait d’avoir un enfant avec l’homme qui partageait sa vie.
Elle venait de changer d’étude notariale pour une création de poste en CDI responsable du pôle famille avec challenge de structurer et développer le service. Le tout pour un salaire identique à son poste précédent ; non clairement ce n’était pas pour l’argent mais pour l’intérêt du poste et la « bienveillance » dont se targuait le boss qu’elle avait saisi cette opportunité. Il était très ouvert quant à une prochaine maternité.
Pleine d’enthousiasme, elle prit ses nouvelles fonctions en novembre 2019 et s’intégra très rapidement au sein de la petite équipe. Son travail était très apprécié et son boss valida oralement, à plusieurs reprises, sa période d’essai et ce, dès la fin du 2ème mois avec la crainte même qu’elle préféra aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs! Rythme soutenu avec un long temps de transports en commun mais une bonne ambiance, elle était très investie et pensait avoir trouvé sa place.
C’est alors, qu’elle découvrit qu’elle était tombée enceinte. L’espoir de cette bonne nouvelle se faisait attendre depuis plus d’un an.
Mais, la première vague de la pandémie arriva avec les annonces gouvernementales À compter du 16 mars 2020, le boss totalement paniqué, ferma physiquement l’étude et mit immédiatement toute l’équipe en télétravail. Puis, le chômage partiel se profilant, la future mam’ pleinement confiante, sans doute un peu plus que d’accoutumée avec les hormones (ou naïve selon certains), annonça sa grossesse en réunion téléphonique, le 24 mars 2020. Son boss la félicita chaleureusement.
Quelques jours plus tard, après un dernier point par mail avec son boss, le chômage partiel débuta pour une durée indéterminée. Future mam’ en profita pour se reposer et surfer sur les blogs de maternité.
Elle reçut alors un violent coup de poignard en ouvrant sa boite aux lettres : un courrier recommandé l’informant de la rupture de sa période d’essai. Précision : le courrier avait été rédigé 3 jours après l’annonce de la grossesse (tout juste avant la fin de l'essai de 5 mois), et reçu plus de 2 semaines après...
Une chute brutale, une douleur viscérale s’installa en elle jusqu’à s’emparer de ses nuits.
Cloîtrée puisque confinée à son domicile, comme beaucoup d'autres à cette période, elle ne put essayer d’exulter, et sombra dans un profond mal-être qui la rongea tout au long de sa grossesse et bien longtemps après. Nausées intensifiées, douleurs chroniques au ventre et au dos, le tout sans pouvoir jamais éteindre le néon de ce triste événement dans sa tête.
Pourquoi PourQUOI POURQUOI ?
Pourquoi une telle malveillance, une telle violence psychologique? Comment peut-on faire subir ça à une femme enceinte ? Ces interrogations tournaient en boucle dans sa tête et restaient sans réponse. Future mam’ se détesta chaque jour davantage pour ne pas avoir réussi à contrôler ce mal-être, ces pensées si négatives, alors qu’un tout petit être grandissait dans son ventre et avait seulement besoin de sérénité et d’amour.
Un matin, Future mam’ se réveilla avec l’idée que cela ne devait pas rester impuni. Elle ne pouvait ni ne voulait plus rester victime de discrimination en raison de sa grossesse, comme tant d’autres femmes. Elle se lança dans un combat aux Prud’hommes.
Plus les femmes et les mères se défendront contre les discriminations qu’elles subissent dans leur vie professionnelle, moins cela sera banalisé, et mieux notre Société évoluera.
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